Thursday, March 15, 2007

Je vous transfert le blog de Simon !

Simon est revenu à Mirissa depuis quelques semaines, il vous fait vivre au jour le jour les nouvelles aventures du village et de l'association.

Ayubowan Café
Sri Lanka, Mirissa, 2 ans apres le Tsunami, il s'en passe encore des choses ici...
15 mars 2007
After long time! C'est la formule utilisée quand on ne vous a pas vu depuis longtemps...et ça fait 5 mois maintenant. Quel plaisir de retourner au pays! Au poste d'immigration, le premier mouvement de tête - que seul un sri lankais peut faire correctement et qui signifie "d'accord" - (ça y est le tic m'est revenu); à la sortie, Saranga et Christel qui m'attendent comme prevu mais aussi Manju et bien sûr Asanga, le chauffeur. Nous voilà partis pour les 6 heures de route habituelles pour parcourir les 150 kilomètres qui nous séparent de Mirissa. On s'arrête boire un thé, bien sûr, dans un de ces buibuis sur le bord de route. Et puis, un check point, la police vérifie les passeports des sri lankais à l'entrée de la capitale. Les odeurs, la temperature, la moiteur ambiante... Quel plaisir de retrouver tout ça! Nous arrivons vers 5 heures du matin, ils me déposent chez moi, ou plutôt chez Christian qui rachète ma maison et la transforme pour en faire un gîte à louer. Le lendemain, il me tarde d'aller boire le thé quotidien chez Vishaka, quelles retrouvailles, les larmes nous montent aux yeux. "C'est fou" (comme nos amis sri lankais ont appris à dire) comme les sentiments sont exacerbés ici. Et puis me voila à l'atelier-magasin d'Ayubowan, c'est Teacher qui m'accueille en premier, fidèle au poste puis le frère de Vishaka, la comptable, qui tient l'épicerie au rez de chaussée, ensuite quelques femmes assises derrière leur machine à coudre... L'ambiance est là, tout est comme avant, il ne manque plus que Buddhika qui sort du bureau et me propose, bien sûr, une tasse de thé que je ne peux refuser. Bon, eh bien, il y a du boulot! Je peux vous le dire, ça fait maintenant 10 jours que je suis là et je n'ai pas arrêté une minute, tout d'abord l'élaboration d'un catalogue de la gamme suite à la demande d'une cliente qui veut importer nos produits dans sa boutique à Brisburn (je ne sais pas comment ça s'écrit mais c'est connu et en Australie). C'est pas une mince affaire entre prendre les photos, les detourer avec photoshop puis faire les 4 versions: en francais, en anglais, les prix au sri lanka et les prix à l'export...

Paduma

C'est une belle journée...
Allez je vous fait profiter des bonnes nouvelles de la journée, pourquoi s’en privé… Ca fait un mois que je suis là et je n’ai pas pris le temps de visiter certains de mes amis. J’avais donc décidé cet après midi de commencer la tournée. Je pars donc en tuk-tuk avec Buddhika direction la maison de Paduma, une dame qui avait le cancer, je dis bien qui avait, elle va beaucoup mieux et très contente de voir ses cheveux repousser.




Après un thé au lait trop sucré, nous partons chez les Dixon. Mr Dixon est là et m’annonce qu’il a reçu une nouvelle maison dans un village Tsunami. Sa maison n’a pas été touchée par la vague mais vivant sur la côte, ils sont relogés par raison de sécurité (D’un autre côté, des rumeurs circulent sur la réquisition des terrains côtiers). Bref, très fier, il nous emmène à 15 minutes de là dans les terres…Et là, on se croirait dans un film américain, une centaine de maisons neuves ont été construites sur le versant d’une colline ainsi qu’ un temple au sommet. Les maisons sont très bien, elles sont complètement finies, elles ont été un peu meublées, des arbrisseaux sont plantés dans les jardins encore nus ; ils sont même allé jusqu’à mettre des tuiles sur le toit pour la fraîcheur…Le top pour des maisons tsunami et vous serez contents d’apprendre que la Croix Rouge Française à participer à ce projet.



Sur le chemin du retour, nous passons devant une maison en construction, je connaissais la famille qui vivait là, le jeune fils de 3 ans avait un cancer de la gorge. On me dit que c’est la même famille, elle a reçu une donation et se fait construire une maison. On me dit également que le petit est guéri !

Petha

Ca faisait longtemps… Me voila parti pour Colombo pour les traditionnels deux jours de paperasseries et la tournée des boutiques du quartier de Petha. Je ne parle pas de shopping, c’est le sentier, des centaines de boutiques : certaines spécialisées dans les tissus, d’autres dans les boutons et les fermetures éclaires… Heureusement, désormais nous avons nos bonnes adresses : « Welcome » pour les tissus à fleurs et les cotons pas cher, « Daewoods » pour les zips, « Pilot » pour la papeterie et « Monara trade center » pour le lin. C’est cette dernière boutique la plus chaleureuse, je suis accueilli à bras grands ouverts, une bouteille d’eau fraîche, puis une tasse de thé… Il faut dire que je vais y laisser une jolie somme. Le stock de tissus à l’atelier est vide, il faut faire le plein pour les prochains mois.





Le retour

Le trajet de retour sera infernal. Les japonais et les chinois sont en train de refaire toute la route qui longe la côte de Colombo à Matara. La nouvelle route est belle, large et plate ; le problème est que les sri lankais qui déjà conduisaient comme des fous se lâchent : ils roulent plus vite, ça double dans tous les sens, on se retrouve à 4 voies au lieu de 2… (Si Sarko n’est pas élu, y a du boulot pour lui ici !) La circulation était donc alternée sur une cinquantaine de mètres pour la réparation d’un pont mais au lieu d’attendre leur tour, les conducteurs de mon côté, Assanga, mon chauffeur parmi eux, se sont avancés quand même avant de se rendre compte que ça boucherait toute la circulation… il faudra bien une heure et demi pour rétablir la situation, ils sont « … » parfois ! Une cinquante de kilomètres plus loin, ce sera crevaison. A la lumière d’un petit temple sur le bord de la route Assanga répare la roue mais il oublie de faire quelque chose ce qui déclenchera un bruit et une secousse régulière pendant les 10 km qui nous séparent de la prochaine station service. La roue mieux fixée, nous repartons pour arriver au milieu de la nuit épuisés après une journée et un trajet difficiles.




Le magasin

Les stocks réapprovisionnés, on peut reprendre la confection de vêtements, Solène en a besoin pour une vente dans deux semaines. Je fais venir toutes les femmes et leur remet du travail. « Je voudrait ce pantalon de pêcheur en lin de cette couleur. Il me faudrait cette chemise dans ce tissu, une S, une M et une L » « Ah bah non ! » me répond on. « On ne fais plus de M » « Aye naté ? » « Car on a plus les étiquettes de taille M ». Devinez où ça s’achète… à Petha ! En rogne, me voilà à Matara dans l’espoir d’en trouver, je fais les cinq boutiques susceptibles d’en avoir, la seule qui les vend n’a plus de M. Qu’à cela ne tienne, je pars pour Weligama, 20 km plus loin, pour faire d’autres boutiques, heureusement je trouve mes étiquettes et nous pourrons donc reprendre la confection de vêtements en taille M ! J’ai acheté des portants à Colombo pour suspendre les T-Shirts, c’est l’occasion de quelques aménagements dans la boutique, c’est de mieux en mieux. Venez donc y faire un tour !





Les nouvelles couleurs des pochettes Lagoon . Les petites trousses à stylos. La petite trousse de toilette. La grande trousse de toilette. Et puis, il y a le site internet à mettre à jour, c'est Vishaka la gérante de l'internet café qui est contente: plus de 7 heures à 4 rupees la minute... vous avez intérêt à acheter d'autant plus que les prix ont baissé, la gamme a évolué et s'est diversifiée... RDV tout de suite sur ayubowanwp.org


Christel et la construction des maisons







Et puis, il y a Christel. Vous vous souvenez, Christel était là lors de l'élaboration du projet, elle a fait beaucoup avec Solène avant mon arrivée notament au niveau des photos, c'est son métier. Et puis, elle a suivi différents projets mais a toujours été là pour nous soutenir et nous aider. Aujourd'hui encore! Solène a recu de la "Fondation de Lille" une donation pour acheter un terrain afin de reloger 5 familles qui étaient restées seules dans un camp car n'étant pas propriétaires les ONG ne voulaient pas leur donner de maison. Après investigations et inspections, une autre spécialité de Christel, il se trouve que finalement les familles ont été relogées. Alors que faire? Rendre l'argent ou bien proposer de s'occuper d'autres familles dans le besoin? Ca sera beaucoup de boulot mais ça vaut le coup. Christel se charge donc de trouver les nouvelles familles à aider et de demarrer les chantiers. Elle constitue son équipe de choc, comme elle dit, de Saranga comme traducteur, Thamira comme chauffeur et Raja en tant que chef de chantier. Ce sera des maisons en bois mais pas des cabanes tsunami, de belles maisons de 50 m2 avec fondation. La première maison Ayubowan a donc été inaugurée selon la tradition lundi 26 février à 6h55 du matin par les moines du temple voisin. Le lait doit déborder pour porter chance à la famille dans sa nouvelle maison. Comme tout cela ne suffit pas, Christel a aussi accepté de venir en aide aux "Pompiers de Grasse et Menton" qui ont une association financée entre autres par Albert de Monaco. Leur projet est aussi dans la reconstruction mais cette fois "en dur", l'équipe de pompiers restera à Unawatuna, à environ 45 min de Mirissa, pour bosser sur 6 chantiers, tandis que Christel gerera les chantiers de Mirissa... Devant la tâche, je me suis proposé de lui donner un coup de main. Là, c'est les poses de première pierre qui nous font nous lever à l'aube car il y a encore tout un rituel religieux et astrologique. La dimension d'une maison est elle-même faite par un astrologue, si un côté de la maison fait 7,8 m de long, l'autre côté ne fera pas 10 m ou 12 m mais dépendra d'un calcul savant... soit 9,6 m. La maison de Manju est en attente depuis 6 mois faute de moyens. Le chantier reprend enfin avec la pose des fenêtres.

Suite

Du côté de la construction des maisons c’est pas triste non plus ! Trois des chantiers avancent plus ou moins bien suivant l’arrivage du bois ou si les parpaings sont bien alignés, il faut sans cesse vérifier ce qui vient d’être fait dans la journée mais une fois les corrections faîtes on avance à un bon rythme. Christel ne s’est pas encore arrachée tous les cheveux mais on n’en est pas loin. La grosse galère de la semaine, c’est surtout les histoires de terrains. Entre les donations, les indivisions, les actes de propriété pas clairs… Trois avocats sont sur le coup ! Enfin, tout s’éclaircie, les maisons de la grand-mère et celle de son neveu ont démarré hier matin et ce matin le bulldozer est venu nettoyer le terrain du pêcheur.

Mésaventure de Simon

Vous me direz que mon séjour est bien calme si on regarde ce qui se passait l’année dernière à la même période, je vous réponds que non car l’autre soir vers 21h30, je me décide à rentrer à pied chez moi, comme je le faisais avant quasiment tous les soirs, et bien, il aura fallu d’une fois… Normalement Saranga ou Dassun me ramène en scooter mais là ce n’était pas tard et une petite ballade, walkman sur les oreilles, m’aurait fait du bien. Au carrefour d’abord, un gars m’approche mais il est retenu par son copain, je les contourne et poursuis mon chemin tranquillement. Cinq minutes plus tard, j’entends les gars débouler en courant derrière moi, juste le temps de traverser la route et de me réfugier chez le ferronnier du coin. Je lui explique en cinghalais ce qui se passe, il me fait signe de le suivre, on retourne dans la cour, les gars se sont déjà éloignés. A ce moment, Dassun et Christel arrivent en scooter, ils s’arrêtent, je raconte ce qui vient de se passer et les deux mauvais bougres reviennent à la charge… Impossible de les calmer, ils sont complètement imbibés d’Arack, le whisky local qui fait ressortir tout ce qu’un homme à de mauvais en lui, on peut le lire dans leurs grands yeux noirs et furieux. Bref, je suis à l’abri avec le ferronnier, il connaît les gars mais surtout il a un air d’Obélix en sarong. Un tuk-tuk passe par là et propose d’emmener les deux gars acheter des cigarettes ; la voie est libre, tout le monde peut rentrer chez soi.
Des nouvelles de Saranga


Allez je ne vous laisse pas avec que des aspects négatifs… Vous rappelez vous du petit Saranga ? Le gamin qui a perdu sa mère, son père est alcoolique, j’ai essayé de lui trouver un boulot mais sans succès face à sa fainéantise… Eh bien, grande nouvelle : il travaille. Avec son père, il fabrique de briques en terre… Ils n’ont pas l’air d’avoir un rythme infernal mais c’est déjà ça…

Dharshani

Et puis, Dharshani, la femme qui imprime les T-Shirts, elle a reçu une nouvelle maison où elle s’est installée vendredi avec son mari, son fils de six ans et sa petite fille de cinq mois. Il reste beaucoup à faire dans la maison mais avec le salaire qu’on lui donne, elle pourra aménager la maison petit à petit. Le gars chargé de la finition des maisons (portes, fenêtres et enduis intérieurs) est en procès pour avoir détourner l’argent en s’achetant un bateau…







Sunday, February 25, 2007

Des nouvelles d'ayubowan

Les nouvelles de Mirissa sont bonnes, l’atelier continu à fonctionner grâce aux femmes et à Buddhika qui gère « la production ».

Grande et bonne nouvelle, Simon est revenu au Sri Lanka après un séjour de six mois en Thaïlande où il a travaillé auprès des enfants dans un orphelinat. Il s’est réinvesti avec entrain au sein de l’association sur place.


Simon et ses retrouvailles avec les enfants de l'orphelinat de Matara !

"J'ai marque 3 points au criquet et tout le monde a bien grandi." Simon

Donation Fondation de Lille

Ayubowan a reçu une donation au mois de novembre de la part de la Fondation de Lille.
Cet argent ne sera pas utilisé pour le fonctionnement de l’association mais va être consacré à la restauration de 9 maisons dans Mirissa pour des femmes seules ayant des enfants à charges.

Ceci n’est pas un mince travail, rencontrer les familles, définir les besoins, trouver les ouvriers et faire le suivi des chantiers demande un grand investissement en temps et en patience. Projet irréalisable sans quelqu’un sur place.

Forte heureusement, Christel –journaliste française qui avait participé à la création du projet Ayubowan- s’est portée volontaire pour entreprendre ce travail de titan. Elle s’est donc réinstallée à Mirissa pour quelques mois.

Voici la première famille qui béneficiera d'une nouvelle maison en bois.

Le retour de Simon

Extrait du blog de Simon

"Le devoir m'appelle au Sri Lanka... Suite a une donation de la fondation de Lille, nous avons un peu de sous pour construire quelques maisons. Chrystel est sur place depuis quelques semaines mais elle est un peu surchargee, je m'en vais donc lui donner un coup de pouce et voir un peu ou on en est avec l'atelier et la boutique."

Et ici en France

Tout d’abord un grand merci à tous ceux qui sont venus aux ventes d’Ayubowan avant Noël. Merci à ceux qui ont pris le relais et continuent à vendre nos petits articles à droite, à gauche.

Un nouveau rendez-vous à venir très prochainement.

A l’occasion de la journée internationale des femmes, la mairie de Paris organise le village des associations :

Le samedi 10 mars de 10 heures à 22 heures et le dimanche 11 mars de 10 heures à 18 heures au Carreau du Temple :

2, rue Perrée dans le 3eme arrondissement à Paris.

Cela sera l’occasion pour Ayubowan (stand D 12) de rencontrer un nouveau public mais aussi de vous revoir.

Thursday, December 14, 2006

Wednesday, September 06, 2006

Couché de soleil sur la plage de Mirissa

Le magasin installé au sein de l'atelier



Bonjour,

Je ne vous ai pas donné de nouvelle d'Ayubowan depuis longtemps, et pourtant, 14 mois après, le projet suit toujours son cours. Je laisse aujourd'hui le projet aux mains des couturières, de Buddhika (traductrice et responsable sur place) et Vishaka (comptable).
Après m'être occupée cette association au Sri lanka, je rentre en France reprendre mon activité professionnelle et je prévois de faire quelques aller-retour réguliers à Mirissa pour suivre le projet.

L'objectif de départ est atteint, chacune des 67 femmes du camp de Talaramba a reçu une aide pour trouver ou retrouver une activité. Le résultat n'est pas entièrement satisfaisant, certaines femmes ayant abandonné es leur projet en cours de route mais chacune a eu sa chance.
Parmi ces femmes, 19 travaillent pour réaliser les sacs Ayubowan. Après avoir suivi une formation à l'atelier, elles ont maintenant toutes reçu une machine à coudre et elles peuvent désormais travailler chez elles. (Les trois dernières machines ont été achetées la semaine dernière).
Ce groupe est solidaire et sympathique, elles sont assidues, apprécient le projet et n'ont qu'un souhait, que celui-ci perdure.



Le fameux projet de l'Ayubowan café a du être abandonné, après bien des déboires. Simon vous raconte les aventures et mésaventures de son projet dans le site http://www.ayubowanwp.org/ dans la galerie de photos intitulée Ayubowan café.

Nous avons dû réintégré « la boutique » dans les locaux de l'atelier.
Une cinquantaine de femmes de Mirissa travaillent pour réaliser des objets artisanaux, des vêtements et une série de produits dérivés des sacs : pochettes, trousses, porte s monnaie…. Cette activité ne donne pas un revenu fixe et suffisant aux femmes engagées avec nous, mais cela leur donne un débouché supplémentaire.
Les touristes de passage franchissent régulièrement la porte du magasin et les ventes sur place permettent un revenu non négligeable.

Nos comptes arrêtés au 31 Mars, soit après 10 mois d'activité, viennent d'être certifiés par un expert comptable Sri lankais.

Le bénéfice net de la vente des sacs est de 5 446 euros.
3 503 euros a été réinvestit auprès des femmes pour la reprise à l'emploi.
1 943 euros sont répartis entre les frais divers : loyer, fournitures, poste, publicité et charges diverses….
Actuellement nous ne dégageons plus de bénéfices mais nous arrivons à faire tourner l'association, payer les femmes, le loyer et les charges.



La vente des sacs stagne depuis que j'ai arrêté les topos expo, nous avons peu de commande par Internet. Il y a beaucoup de sacs disponibles à Paris et à Mirissa, n'hésitez pas me passer directement vos commandes !
Je prévois de faire une vente avant Noël (début novembre), chez moi à l'atelier rue de Reuilly. Je vous préciserai la date, ce sera pour vous l'occasion de voir nos nouveaux produits.

Bonne rentrée à tous et un grand merci de la part des femmes de Mirissa et de la mienne.

Solène pour Ayubowan Women's Project

Portable : 06 14 59 25 17
Atelier : 01 43 46 07 84

Saturday, June 17, 2006

Simon est en vacances

Simon est parti la semaine dernière, après huit mois consécutifs au Sri Lanka… Il va prendre un peu le large. L’itinéraire : Thaïlande, Chine et Japon ; vous pourrez suivre son périple à travers son blog :ayubowancafe.blogspot.com. Vacances bien méritées après tant d’efforts pour mettre en place l’Ayubowan café. Il a mis toute son énergie pour restaurer deux lieux différents devant accueillir son projet de boutique et de restaurant, lieux conviviaux ouverts aux sri lankais et aux touristes. Il a du finalement renoncer devant les pressions et les suspicions. Il a été là jusqu’au bout ; il a déménagé une troisième fois la boutique qui sera désormais réduite à sa plus simple expression, installée dans un coin de l’atelier. Nous avons partagés beaucoup de moments très forts avec une grande complicité. Quatorze mois de partage à Mirissa, d’abord au sein de « Mirissa for life », ensuite avec le projet Ayubowan. Une très belle rencontre humaine et une belle collaboration. Nous nous retrouverons à Mirissa au mois d’Août, avant qu’il ne reparte travailler en France.

Des nouvelles des six familles




Je vous ai parlé la semaine dernière de plusieurs familles à reloger.
Les choses avancent et j’ai bon espoir de voir ce projet aboutir. Deux associations françaises ont proposé de nous aider pour l’achat d’un terrain. Mais pas d’enthousiasme trop rapide, nous sommes au Sri Lanka et rien n’est simple. Voici la situation.

Les familles actuellement propriétaires de terrain - dans la zone des 100 mètres par rapport à la mer - se sont vues remettre d’autres terrains par l’état sur lequel les O.N.G. ont construit des maisons. L’Etat, en contrepartie, récupère ces terrains situés le long de la mer, officiellement pour protéger le littoral…

Le problème aujourd’hui, c’est que les enfants après leur mariage ont construits sur les terrains de leur parent. Ces derniers sont relogés mais ils n’ont pas de terrain autour et ne peuvent donc pas accueillir leurs enfants, ceux-ci n’ont donc plus d’endroit où loger. Actuellement l’Etat refuse de leur céder un terrain et les ONG en place ne peuvent ni acheter de terrains ni même construire sans l’autorisation de l’Etat.

L’O.N.G. Caritas avec qui je suis en contact est très favorable à ce que de petites associations qui n’ont pas de compte à rendre à l’Etat puissent faire don de terrains aux familles.
Celles-ci pourront dans un premier temps « y poser » leurs maisons provisoires en attendant que l’Etat n’assouplisse ses réglementations et que ces familles puissent elles-mêmes construire leurs maisons en dur. Une fois ces familles dénombrées, il faut que je rassemble tous les documents nécessaires et que je trouve des terrains à vendre (j’en ai trois en vue). Je compte faire appel à des associations susceptibles d’aider pour le financement et faire transférer l’argent par un notaire…

Le mariage de Nirangela


Après consultation de l’horoscope, le jour du mariage a été fixé le jeudi 8 juin à 9h36 ! Grande précision qui n’a pas empêché la famille de la mariée de se tromper de date. Nous sommes donc arrivés fièrement et comme prévu le 7 au matin pour trouver la famille en train de petit-déjeuner et très étonnée de nous voir arriver la veille du mariage ! Qu’à ne cela tienne : on est là, on y reste. Cela nous a permis de participer aux préparatifs du mariage, finalement aussi intéressants que le mariage lui-même.
Pour un pareil évènement, il faut repeindre entièrement la maison et très rapidement nous nous nous sommes retrouvés, Simon et moi, un pinceau à la main. Six heures plus tard nous avions fini de repeindre les sols extérieurs.
Parallèlement, une structure se monte et se décore dans le jardin ; les 200 chaises plastiques sont livrées ; et le rice and curry se prépare en cuisine.
Le grand jour arrive, la mariée porte un beau sari crème et son futur mari porte l’habit traditionnel de Kandi. Pas de cérémonie religieuse mais un rituel géré par le photographe qui fait office de maître de cérémonie. Vient l’heure du déjeuner où chacun, son assiette à la main, s’assied en rang sur les fameuses chaises en plastiques. Les hommes d’un côté, les femmes de l’autre dans un silence quasi religieux. Puis longue attente avant les différents discours (sous une pluie battante) avant le départ des mariés pour leur nuit de noce dans un hôtel des environs. Le départ de la mariée se fait dans un flot de larmes. Nirangela a 28 ans et quitte sa famille pour la première fois pour aller vivre définitivement avec son mari. Un vrai déchirement.



Nous faisons la route de retour de nuit à l’arrière du pick-up d’un de mes amis de Humgama qui nous invite à passer le week-end suivant chez eux.

Friday, June 16, 2006

Week-end à Humgama

Après quatre heures de route dans un bus bondé, nous retrouvons nos amis. Accueil chaleureux et rythme soutenu en compagnie des enfants (cinq enfants charmants de 7 à 21 ans) ; baignade, promenade, jeux de billes, de cartes, avant d’aller voir le défilé. C’est l’anniversaire de l’arrivée du bouddhisme au Sri Lanka. Danses et chants se succèdent.


Le lendemain, à 4 heures du matin, branle bas de combat, grand départ pour le lieu saint de Kataragama. On « charge » à l’arrière du pick-up les six enfants, la grand-mère infirme, la tante, et…. l’énorme chien ! Nous nous trouvons une petite place au milieu de tout ce monde.



Deux heures plus tard nous arrivons. Quatre des membres de la famille revêtus de blanc partent au temple. Nous les retrouvons tous un peu plus tard et nous passons la matinée à faire la sieste sur des nattes, allongés à l’ombre. Doux moments de farniente.


Nous quittons nos amis vers midi pour arriver à l’heure à l’orphelinat de Matara… C’est notre seul jour autorisé de visite ! Mais notre bus après trois heures de route nous laisse au bord du chemin après s’être couché sur le bas-côté, nous finissons notre voyage en tuc-tuc !


Les enfants de l’orphelinat de Matara




Nous sommes donc allés dimanche avec Simon voir les enfants de l’orphelinat de Matara. Depuis un an et demi, nous allions tous les dimanches jouer avec ces enfants. Mais en avril et sans explications, les responsables de cet orphelinat ont décidé que nos visites ne se feraient qu’une fois par mois et qu’elles ne dureraient plus qu’une heure. Cette décision arbitraire a été très dure à accepter et c’est la première fois que je revenais à l’orphelinat. J’ai été ravie de retrouver les enfants mais très frustrée de ce temps si limité, si court.

Monday, June 05, 2006

Pas d’inquiétude…


Nos blogs ont peut être été un peu alarmistes, mais tout ne va pas mal !!
L’ambiance à l’atelier est toujours joyeuse et les femmes intégrées dans le projet couture sont plus que jamais décidées à continuer le projet avec nous !
Deux nouvelles femmes du camp ont intégré l’atelier et apprennent à coudre les sacs, elles sont motivées et viennent travailler de 8 heures du matin à 16 heures sans lever le nez.

Nous sommes sur tous les fronts !

La gay pride :

Nous avons lancé une nouvelle collection avec le logo aux couleurs de l’arc en ciel…que nous vendrons lors de la gay pride à Paris le 24 juin ! C’est très beau ! Tout le monde est en pleine effervescence car l’échéance est courte et je veux repartir avec 500 sacs, porte-monnaies, T-shirts…




La coupe du monde de football

Regardez bien le mondial !
Chacun des joueurs de l’équipe de France a reçu un sac Ayubowan, peut-être verrez vous à la télévision, ou dans un magazine, un joueur posant fièrement avec nos sacs !!

Beaucoup de passage à l’atelier…

De plus en plus de femmes, du camp ou d’ailleurs, passent à l’atelier pour demander d’intégrer le projet couture. Il nous apparaît maintenant clair qu'un travail « salarié » leur convient beaucoup mieux que d’avoir leur propre « entreprise ». Mais malheureusement, nous ne pouvons pas embaucher tout le monde.
Je continue mes entretiens avec les femmes du camps. Deux d’entre elles vont ouvrir une petite épicerie dans le nouveau lotissement (il y a plus de cent maisons), une autre femme qui réalisait des jardinières en ciment veut reprendre son activité. Pour la quatrième, je suis allée à Matara aujourd’hui lui acheter une « gazinière » et une grande bassine pour la cuisson de 20 kg de riz, ce qui lui permettra de faire des « lunch paquets ».

Six familles à reloger




Nous essayons Simon et moi de trouver les fonds nécessaires auprès d’associations pour pouvoir acheter un terrain afin de reloger six familles. Toutes les familles ont reçu une nouvelle maison, sauf quelques unes, qui n’avaient pas de terrain à l’origine, mais juste une maison construite dans le jardin d'un voisin. Pour ces familles là, L’ONG Caritas veut bien construire gratuitement des maisons mais il faut qu'elles aient un terrain. Evidement elles n’ont pas le premier centime pour l’acheter.
Donc nous mobilisons nos forces pour trouver une solution….Ces familles risquent bientôt être expulsées.

Les enfants du camp de Talaramba